To be or not to be the chemin des Piochs ???
(2ème partie, à l’est)
Chemin faisant, cahin-caha trottinant, tête de pioche et donnant de l’avant …
Ayant retrouvé son origine et ses maîtres,
Il va, coulant de source et dévalant sa pente,
Vers son destin, ripisylve, lagune de Thau, enfin Mer du milieu des terres !
La Garelle du cadastre Napoléon (à partir de 1812) et les 4 confronts de 1920
La Garelle Est d’aujourd’hui
ATTENTION ! le cadastre, dont l’objectif est fiscal, ne fait pas foi pour les limites de propriété!
Pour rappel, à l’ouest, l’acte 45Q/11 Volume 1155 N° 50 atteste de l’existence du chemin des Piochs à son début et prouve qu’il est bien le « petit chemin compris dans la vente » à Isidore Reverbel.
Et l’histoire du confront Malabouche permet de démontrer que le chemin longeait le nord de la F 214 jusqu’à la F 217, et qu’il est toujours propriété des descendants Reverbel même s’ils ont oublié en avoir transmis la nue-propriété à leurs héritiers.
A l’est, les actes notariés sont nombreux à rappeler soit les repères toponymiques (chiffres noirs) soit à confirmer que la parcelle numérotée confronte directement le chemin des Piochs (chiffres rouges), chemin pluvial tracé par les eaux venues du nord-ouest.
A. Les actes déjà cités dans « La Garelle connue pour les Piochs »
1. Donation Poulalion-Gélibert Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/1/1946 Volume 28 N° 79, (parcelles 210p-211p-212p, plus au nord ? et la 205)
2. Vente Artaud-Dupin Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Volume 614 N° 56, qui mentionne comme confronts : Poulalion au nord, Picou à l’est ET, à l’ouest « le chemin » (il n’y en aurait donc qu’un ?) (parcelles 210p-211p-212p, plus au sud ?)
3. Successions Donadieu-Gélibert Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Vol 176 N° 35 (parcelles F 197p-198p)
4. Suivies de la Donation suivante Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Vol 1493 N° 60, pour les même parcelles F 197p-198p dont elles mentionnent la nouvelle numérotation cadastrale F 80, une des parcelles mères de l’AD 11
Ces parcelles 197p et 198p feront l’objet de divisions complémentaires et de confusions entre les sections F Garelle et H Village, notamment pour la création du bâtiment rural actuellement dénommé Grange Capart en AD 14, ce dernier étant le confront nord du chemin des Piochs juste à sa jonction avec le cami d’Antonègre
C’est sur ce bâtiment rural que viendra s’appuyer la construction (vers 1991-92 ?) d’un mur interdisant à tous l’accès au chemin des Piochs mais surtout, faisant barrage à l’écoulement naturel de ses eaux vers la Vène en contrebas
B. Les actes mentionnant le chemin des Piochs comme confront de ses riverains
- Au nord, le bâtiment rural ou « Grange Capart »
5. Vente Gélibert-Valette Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/1 Vol 1222 N° 106 (1889) (bâtiment rural 197p)
6. Ce même bâtiment rural sera revendu à plusieurs reprises, l’acte de vente Bezombes-Jourdan Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Vol 946 N° 81 confirme que ce bâtiment est sis Chemin de la Garelle.
S’il fait l’erreur de ne pas limiter l’acte à la parcelle 197p (la 198p n’est plus concernée), il a cependant l’intérêt de souligner encore une fois les confusions entre sections H Village et F Garelle -les 2 lettres sont superposées-, et de mentionner la nouvelle numérotation cadastrale F 79.
- Les parcelles sud correspondent aux fonds inférieurs que le chemin des Piochs protégeait des eaux des fonds dominants, et qui ont contribué à l’élargissement et à l’aménagement du chemin en échange d’un droit de passage pour l’exploitation des parcelles enclavées.
L’historique de la parcelle F 205 est également complexe : au départ essentiellement agricole et viticole sur le cadastre Napoléon, elle sera maintes fois morcelée au fil des alliances et successions patrimoniales. Si la maison du 140, avenue de Villeveyrac (AD 54) correspond à la F 206 du cadastre Napoléon, son terrain arrière AD 55 et sa voisine du 130 (AD 53) faisaient partie de cette F 205 et ont été cadastrées jusqu’à une date récente dans la section H Village… Qui peut en dire la raison ?…
7. Vente Fabre-Trouche Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Vol 1516 N° 15 (parcelle F 205p mère de l’actuelle AD 46)
Il semble que la citation des confronts puisse se faire dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant de l’avenue de Villeveyrac au sud, veuve Imbert à l’ouest, chemin des Piochs au nord, Carrier au nord-est (AD 32) face à la grange Capart …
La mention Garrigues à cet endroit correspondrait au bien familial d’origine et/ou le domicile du ¨Père Joseph Garrigues, curé ?
Et, si le masculin l’emporte sur le féminin, la mention Ollier doit-elle être Géraud, de notoriété ? au 90 de l’avenue de Villeveyrac ?
8. Il court, il court, le chemin … ! De retour par l’avenue de Villeveyrac, le voici devant le « pot-au-noir1 » entre 130 et 140, avenue de Villeveyrac, avec l’acte de licitation-partage Arch. Départ. Pierres-vives 45Q/11 Vol 523 N° 17
Cet acte est essentiel à la compréhension de notre histoire : non seulement il mentionne une fois de plus le chemin des Piochs comme confront nord de la parcelle F 207 ici mère de l’AD 55 (et donc de l’AD 53 du 130), mais il s’appuie sur le chemin des Piochs pour décrire avec une étonnante précision les limites historiques de propriété entre AD 55 et AD 53, et là ?!!! Erreur cadastrale manifeste !… :
Plus loin, il y est fait mention des modalités de répartition en 2 lots distincts :
« Pour arriver au partage des biens à eux donnés, les donataires ont formé deux lots comme suit :
Premier lot : la maison d’habitation et le mobilier qu’elle renferme et une parcelle de terre située derrière ladite maison et limitée par la maison de Mad Charles, le chemin des Piochs, une ligne partant du chemin des Piochs pour aboutir à un point situé à trois mètres quatre vingt centimètres du bord de la maison partagée situé du côté du magasin et une ligne partant de ce même point pour aboutir au dit bord de la maison : Deuxième lot : le magasin sis à côté de cette maison et le restant de la vigne attenant. Il est ici indiqué qu’il est créé au profit de l’attributaire du lot un droit de passage sur un petit chemin actuellement existant à côté du magasin et le droit d’entreposer les sarments ou fagots sur un emplacement empiétant (??) sur la vigne et compris dans le deuxième lot. Le premier lot étant d’une valeur double de celle du second lot, les parties conviennent de l’attribuer conjointement et solidairement à… » |
Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer avec le plan de masse établi pour la création de la copropriété Ribes* en janvier 1980 :
Ceci n’expliquerait-il pas que le schéma directeur de gestion des eaux pluviales publié par la CCNBT en février 2016 n’ait mentionné que l’existant légal, à savoir le seul passage mitoyen permettant d’accéder au terrain arrière de la maison Charles ??
Ces éléments récents sont la preuve qu’il n’existait aucune communication entre le chemin des Piochs et l’avenue de Villeveyrac !
Depuis quand cette communication a-t-elle été ouverte ?
Par qui ?
Et dans quelle intention ???
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Puisque vous êtes là…la suite « 6-Un »Pot au noir » menace-t-il l’avenue de Villeveyrac ? » |