Rendra-t-on justice aux héritiers d’André Trouche, mort « à petit feu » de son agression violente dans les années 1981 pour s’être opposé à l’aliénation du chemin d’exploitation des Piochs ?
Secrétaire de mairie pendant 35 ans et en charge des dossiers d’adduction d’eau, il était aussi riverain sud de ce chemin qui protégeait les maisons du village des ruissellements venant des contreforts de la Moure à l’Ouest.
Il savait aussi que la SAFER avait raison de s’opposer à l’urbanisation des terres agricoles de l’ouest.
L’hypothèse médicale d’une dissection traumatique de la carotide interne gauche provoquée par les coups rend aux agresseurs toute leur responsabilité à l’égard des souffrances physiques et morales d’André aboutissant à son décès en 1992.
Non seulement cette affaire n’aura aucune suite judiciaire, mais surtout la voie sera libre pour le projet d’urbanisation illicite : occultation du chemin des Piochs dans nombre d’actes notariés de part et d’autre du chemin, injonctions de servitudes violant les articles L162-1 et suivants du Code rural et de la pêche maritime, instrumentation de la justice pour se faire attribuer le chemin au moyen d’erreurs expertales ….
Alors, la Justice récompensera-t-elle l’agression mortelle d’André Trouche en entérinant la disparition du chemin d’exploitation des Piochs transformé en drainage hydraulique des terres d’amont ouest ?
Tuera-t-elle une fois de plus André au travers de ses héritiers, en laissant le champ libre à un projet dont les conséquences immobilières sont déjà désastreuses par le biais des inondations.
Meurtre symbolique certes, mais meurtre psychique des héritiers Trouche, sans oublier les autres victimes des inondations dont André Trouche a voulu préserver le village au sacrifice de sa vie.