Comme les doigts de la main, une solidarité à toute épreuve !…

MONTBAZIN, une grande famille !

  1. Une histoire : le destin de la famille Arboussier, du « pioch » au « morne » antillais …

Habitation Darboussier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Usine_sucri%C3%A8re_Darboussier#Habitation_Darboussier
Cet édifice est répertorié dans la base Mérimée, base de données sur le patrimoine architectural français du ministère de la Culture, sous la référence PA97100021

Sur l’un des tout premiers registres fonciers de Montbazin (Archives Départementales Pierres-Vives, 3P 1599, le futur confront Malabouche au nord du chemin des Piochs (F 193) est cité comme étant la propriété de la Veuve ARBOUSSIER : Françoise MIRABEL, troisième épouse de François ARBOUSSIER fils né en 1735.

François ARBOUSSIER fils sera comme son père « ménager » (petit propriétaire agricole) : il restera seul sur les terres agricoles de Montbazin. Beau-frère de Pierre GELIBERT et Pierre-Antoine VALESQUE, il se mariera trois fois.

Beau-père de Jacques François BRUN, Jean-François DONADIEU et François GELIBERT, François ARBOUSSIER perdra de nombreux enfants en bas-âge, et le nom d’ARBOUSSIER, même s’il laisse de nombreux descendants montbazinois par ces alliances entrecroisées, disparaîtra avec la mort en 1841 de Marie, veuve de François BRUN.

Son frère André s’est marié et installé à Bouzigues.

Quant à son frère Jean, il se marie à Marseille et va s’installer à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, où il sera à l’origine de la distillerie de rhum DARBOUSSIER, créée en 1867.

Ces faits sont relatés dans Guadeloupe – Généalogie et Histoire de la Caraïbe, https://www.ghcaraibe.org › articles › 2013-art25 : « Jean Darboussier, commerçant et contrebandier français, s’installe en Guadeloupe au cours du XIXe siècle, issu d’une vieille famille originaire de Montbazin, alors Arboussier. Il fait fortune dans le commerce, notamment avec les étrangers, et possède plusieurs maisons dont une à l’écart de la ville d’alors, sur le morne qui s’appellera « Morne Darboussier »2 et sera à l’origine de l’habitation agricole ».
Le « morne » est l’équivalent de notre pioch local : une colline…

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9morial_ACTe
L’entrepôt Darboussier a été réhabilité et inauguré en 2015 comme principal lieu de mémoire de l’esclavage.

S’il est surprenant que l’histoire de Montbazin puisse croiser celle de l’esclavagisme en Guadeloupe, il ne faudrait pas imaginer, au hasard des noms, un quelconque lien avec les grandes familles négrières de l’Ouest -Marseille n’est ni Bordeaux ni Nantes- dont certains ont pu, comme tant d’autres voyageurs du temps et d’ailleurs traversant Narbonnaise et Gaule transalpine, apprécier l’hospitalité montbazinoise à l’ombre de sa circulade.


La généalogie ARBOUSSIER montre bien, à la lecture des actes de baptême, à quel point se sont entremêlés et tissés tous ces liens de parenté, au point de donner l’impression que Montbazin constituait un vaste réseau familial ayant donné à la bourgade de nombreux maires.


De la liste des maires successifs de 1853 à 1923, émergent en effet bien des noms cités plus haut:

Enjeux familiaux, enjeux patrimoniaux, enjeux communaux …

Dans un village familial, entre relation d’emprise et solidarité, y a-t-il une frontière possible entre « public » et « privé » ???


Famille, creuset de la société … « Familles, je vous hais », dira André GIDE ?

Derrière la conformité des apparences et dans l’ombre silencieuse des alcôves, le secret des souffrances ???

Le XIXème siècle semble marquer, à Montbazin comme ailleurs – misère, crises politiques -, une accélération des mouvements de population, tels les Barcelonnettes de l’Ubaye au Mexique, les Aveyronnais dans la pampa, … : certaines familles disparaissent, d’autres s’y installent et s’y développent.

2. Que nous en dit l’évolution du parcellaire de la Garelle, section F des Costes ?

Source : Archives départementales de l’hérault
Source : Géoportail

La Garelle de nos jours
Vers une concentration des terres agricoles à l’ouest et au nord s’opposant à un morcellement et une densification de l’habitat urbain au sud-est ?
De nouveaux Seigneurs sur le Mont Valesque ?

3. L’habitat urbain sous les ruissellements de surface des pentes du Mont Valesque ?

Mai 2020 : « Les eaux du chemin des Piochs ont été détournées de leur écoulement naturel vers le cami d’Antonègre » !

Source : Service chargé de la gestion des eaux

Le service chargé de la gestion des eaux était donc parfaitement au courant :

  • de l’existence du chemin des Piochs jusqu’au cami d’Antonègre
  • et de son importance majeure pour l’évacuation des eaux de surface par ce cami d’Antonègre

Pourquoi n’y a-t-il pas eu d’enquête ?

Qu’a-t-il été fait depuis lors ?
Qui recevait alors les eaux sortant du chemin des Piochs à l’Est et avait intérêt à ce détournement ?

4. Le schéma directeur de gestion des eaux pluviales

http://www.montbazin.fr/fr/pratique/urbanisme/plu-montbazin

Ce schéma, publié par la CCNBT dès février 2016, priorisait le redimensionnement du réseau d’aval ! il y a 5 ans !!!

Pourquoi ce schéma ne dessine-t-il, en vert, que le passage piéton (public ?) et pas le collecteur pluvial ni sa traversée sous la chaussée ??
Comment pourrait-il dessiner des ouvrages d’art construits sans autorisation, absents de l’inventaire départemental et de plus non conformes !
Pourquoi prétendre ne rien pouvoir faire ? par simple défaut de maîtrise foncière privative ???

Le chemin des Piochs est effectivement propriété privée de l’ouest à l’est,
mais l’avenue de Villeveyrac qu’il inonde n’est-elle pas redevenue communale ?!!!

Il est bien sûr difficile de prendre conscience de l’absence d’un élément manquant essentiel sur un schéma.
Tout scientifique sait que l’absence de preuve n’est pas la preuve de l’absence !

Le schéma directeur en question est toujours validé, en ce 1er avril 2021, par l’actuel PLU de Montbazin, et il mentionne comme prioritaire dans les 2 ans le point noir de l’avenue de Villeveyrac « MON s1-1 » : (http://www.montbazin.fr/fr/pratique/urbanisme/plu-montbazin Chap. 6.4.5 :

Source schéma directeur – www.montbazin.fr

La solution technique proposée par EGIS Eau, ENTECH et BRL malgré une étrange pixellisation qui en brouille la lecture, évoque bien la création d’une chute par approfondissement d’un collecteur (non représenté !) avec pose d’une tête d’aqueduc barreaudée à la jonction entre ce collecteur fantôme et un fossé, mais lequel ??

Source : Schéma directeur – www.montbazin.fr

Les eaux, comme le montre très bien la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=TEtKPop42Dk , viennent d’amont :

  • un peu de l’ouest par le fossé louvoyant entre les platanes en berge nord de l’avenue de Villeveyrac,
  • mais surtout du passage piéton entre les maisons des 140 et 130, avenue de Villeveyrac : un passage mitoyen qui desservait les terrains arrière de ces 2 maisons, et notamment la servitude de passage en nord de la maison du 140, bien décrite dans l’acte de licitation de 1931, et bien tracée sur une photo aérienne de 1960
Source: Géoportail : Remonter le temps – Photo aérienne 1960

Passage piéton en cul-de-sac désormais creusé, impraticable, et taxé de « fossé pluvial aérien » (flèche verte du schéma directeur)

Il suffit, pour s’en convaincre, de lire le diagnostic proposé en page 15 de ce schéma directeur :

Source : Schéma directeur – www.montbazin.fr

La formulation du postulat de base est pour le moins énigmatique pour ne pas dire incompréhensible et … bien peu technique.


Il suffit de se rendre sur le terrain pour comprendre que nous sommes au coeur même du « pot-au noir » de notre avenue de Villeveyrac :

5. L’énigme des réseaux d’eaux de l’avenue de Villeveyrac

Nous sommes donc bien à la jonction entre l’ancien passage piéton mitoyen et son avaloir dans le collecteur pluvial !

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises …

La vidéo réalisée le 23 octobre 2019 en plein épisode cévenol montre que les eaux sortant du passage « piéton » butaient contre l’avaloir, étant contraintes de franchir en geyser par-dessus la dalle du collecteur public

Un premier constat d’huissier avait été réalisé un peu plus tard le même jour, alors que les pluies avaient cessé.

Ce constat permet de démontrer que le collecteur publie est « per se » un obstacle significatif à l’écoulement des eaux !


En effet :

Cet extrait de la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=TEtKPop42Dk montre bien, pendant l’inondation du 23 octobre 2019, l’accumulation des eaux et des feuilles en amont du collecteur, à l’ouest (à G) devant la maison N° 140, et au nord (en face) dans le passage mitoyen, vers le terrain arrière de la maison N° 130.

Constat N°1 en fin de pluie : le caniveau de faible profondeur passant devant la maison du 130 est alors vide d’eau (à D).

Le fossé pluvial de la berge nord de l’avenue de Villeveyrac est encore rempli d’eau stagnante et de feuilles de platanes (à G)

Et pour cause ! :

Les inondations ne s’expliquent-elles donc pas par l’obstruction, par un collecteur public non répertorié à l’inventaire départemental et construit sans autorisation (sic !), à l’écoulement des eaux venant en masse du chemin des Piochs, par le fossé creusé sur la F 85 future AD 55…

A l’instar de la stagnation d’amont en berge nord de l’avenue de Villeveyrac, c’est bien cette obstruction au niveau du collecteur public qui contribue massivement à la stagnation puis au reflux des eaux vers le terrain arrière du 130, reflux à l’origine de l’inondation arrière des deux magasins.

Ouvrage d’art aussi peu conforme que le canal empierré d’amont, obligeant les eaux à tourner là aussi à angle droit,
pour une traversée sous la chaussée tout aussi peu conforme et tout autant non déclarée.

Qui a bien pu prétendre, « eyes wide shut » ! (yeux grands fermés devant la vidéo), que c’était la chaussée un peu surélevée (mais bien moins que les terrains arrière) qui devait être la cause principale de ces inondations !???
Ne devait-elle pas l’être pour dédouaner les collectivités territoriales de leurs responsabilités ??

N’avons-nous pas devant les yeux le témoignage d’une collaboration exemplaire Public / Privé ?

Un partenariat solidaire, en avance sur son temps, anticipant ce concept au nom barbare de « fongibilité des deniers publics / privés »
Société d’économie mixte avant l’heure ?

Personne n’avait donc prévu que lotir le long de l’avenue de Villeveyrac provoquerait une montée en charge des eaux ??

Personne n’avait donc prévu que transformer le petit chemin pluvial des Piochs en drainage hydraulique de toute la Garelle Nord-Ouest permettrait à tous les nouveaux riverains d’y envoyer leurs eaux, eaux pluviales, eaux agricoles et pesticides, eaux de piscine non détoxifiées … voire eaux usées ??

Pourquoi les voies d’écoulement nord-sud et buses s’écoulant autrefois vers l’avenue ont-elles été supprimées ?

Pourquoi les propriétaires des fonds dominants ne retiennent-ils que le début des articles 640 et suivants du Code civil indiquant que « les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent » sans lire la suite « sans que la main de l’homme y ait contribué » ..

A moins que (article 641 modifié par Ordonnance n° 2019-964 du 18 septembre 2019 – article 35) « Si l’usage des eaux ou la direction qui leur est donnée aggrave la servitude naturelle d’écoulement établie par l’article 640, une indemnité est due au propriétaire du fond inférieur ».

Pourquoi ce silence assourdissant de la majorité des riverains d’aval inondés ?

Le silence est-il d’or ? ou plutôt d’argent ?

Fin 2019, les services techniques communaux déclaraient (!) que tout ouvrage d’art devant un immeuble privé appartient à cet immeuble et doit donc être entretenu par ses propriétaires ! Ces propos n’ont bien sûr pas été confirmés par écrit.


Etant sur la voie publique, et l’avenue de Villeveyrac étant redevenue communale depuis l’ouverture de la déviation Montbazin / Cournonsec, il est bien clair que le collecteur obstructif et sa dérivation sous la chaussée sont propriété de la Commune de Montbazin, même s’il pouvait être prouvé qu’ils n’en sont pas eux-mêmes les constructeurs…

Tout comme le canal empierré appartient aux propriétaires du chemin des Piochs, n’en fût-il pas le constructeur …

Enjeux certes privés sur le trajet du chemin des Piochs et ses avatars … mais enjeux publics des réseaux de collecte des eaux ?

6. Pourquoi les collectivités territoriales jouent-elles à « faire le mort », cultivant silence et inaction ?

Ne sont-elles pas au fait de leurs droits et devoirs en la matière, bien analysés par le rapport sénatorial
https://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-28.html


Des enjeux importants et connus depuis longtemps

Le schéma directeur de gestion des eaux pluviales, dans son rapport de février 2016 mais toujours d’actualité dans le PLU de Montbazin actualisé à ce jour, soulignait bien que le projet Mon s1-1 était prioritaire du fait d’enjeux importants : « voirie et habitations »

Au moins 3 maisons voisines sont touchées : la 130, la 120 et la 110. La vidéo du 23 octobre 2019 montre que d’autres le sont aussi, celle du 140 notamment, et d’autres plus bas.

Et tout le monde connaît maintenant les alea de cisaillements par retrait-gonflement des argiles et les arrêtés Catastrophes Naturelles qui en découlent…

Comment cette absolue maîtrise privée du détournement illégal des eaux nord-ouest de la Garelle a-t-elle pu s’installer au vu et au su de tous ??

  • Pourquoi un tel consentement tacite et un tel immobilisme partagé public / privé depuis si longtemps ?

Le Schéma directeur de gestion des eaux pluviales publié en février 2016 priorisait en Mon s1-1 le point noir de l’avenue de Villeveyrac.Il émanait de la CCNBT, Communauté de commune du nord du Bassin de Thau : les choses étaient connues depuis au moins 2016.

Ce schéma directeur est toujours d’actualité dans le PLU de Montbazin en 2021 (en 6.4.5) !

Le mail reconnaissant, le 29 mai 2020, l’existence d’un détournement des eaux du chemin des Piochs, émanait des services de Sète Agglopôle Méditerranée.


TOUT LE MONDE SAIT … TOUT LE MONDE SAVAIT … et depuis longtemps !

Et pourtant, aucun des documents officiels de ces EPIC (Etablissements publics inter-communaux) ne mentionne l’évidence de ces réalités factuelles !

Mieux, les documents fournis par « Construire sans détruire » (SOGELINK) affirment l’absence de canalisations souterraines là où elles ont été pourtant identifiées sur permis de construire et reconnues par leurs auteurs … sans pour autant autoriser librement les travaux…

Sauf peut-être, quelques discrets travaux de dérivation en amont ? régularisation d’ouvrages d’art non conformes là aussi ??

Et, pendant ce temps, la maison du 130 subit les conséquences de cet immobilisme collectif :

Plancher se décollant et s’enfonçant dans le garage des voisins de dessous

Pourra-t-on dire que c’est la faute du vent ?… et que personne ne savait ?

Les assureurs se contenteront-ils d’en appeler à un alea « Argiles cisaillantes » face à un détournement intentionnel dont les responsables sont clairement identifiés ?

Attendra-t-on que les maisons s’effondrent et qu’il y ait des morts ? Les Poussanais ont eu bien de la chance à 2 reprises !


Alors ?

Tous Montbazinois, d’ici et d’ailleurs, comme les douze doigts de la main, et le bras long … ?

Le pouffre n’est-il pas mon proche cousin, avec ses huit tentacules et neuf cerveaux ?

Tout ceci n’avait-il pas été orchestré de génération en génération ?


L’acte de vente par notaire de pas moins de 37 parcelles à la SAFER (3404P02 0974 Vol 353n° 301) témoigne du rôle central des notaires dans ces réorganisations patrimoniales.
L’avenue de Villeveyrac n’est-elle d’ailleurs pas l’avenue des notaires ?

La création du lotissement du haut de l’avenue de Villeveyrac a nécessité l’intervention de 3 notaires différents, mais tous trois avec la collaboration active, voire sous la houlette d’un seul et même notaire bien au fait de l’ensemble des dévolutions successorales et remaniements patrimoniaux de la Garelle, notamment à l’origine du chemin des Piochs entre F 193 Malabouche au nord et F 214 Réverbel au sud…

Celui-là même qui finalisera le privilège de cour commune constitutif d’un lotissement non déclaré …

7. Autres temps, autres moeurs … ? Les Montbazinois laisseront-ils dire, comme l’avoue un diction du Maghreb :

« Toute révolution n’est que le changement de tribu dans les verts pâturages du pouvoir » ?!?

&

Pour conclure, laissons la place à la musique et rendons hommage à un autre Montbazinois passé aux «oulettes» (oubliettes) de la mémoire locale.

Pierre AUBAPAN (1915-2007)

2ème prix du Conservatoire national supérieur de musique en 1939, section Trombone

Compagnon de route de Charles Peschier à la percussion, Michel Schwalbé au violon,… et Ernest Ansermet à la direction de l’Orchestre de la Suisse Romande, pour les enregistrements mémorables de l’Oiseau de Feu d’Igor Stravinsky qu’Ansermet avait créé en 1918 à Lausanne, ou le Roi David d’Arthur Honegger.

Au moyen d’une instrumentation dépouillée au service de la magie du rythme, l’Histoire du soldat donne à chaque instrumentiste du septuor une présence essentielle, soulignée par les contrastes sonores des dialogues musicaux.

S’il ne reste guère de souvenirs des anecdotes dont il égayait les veillées montbazinoires, il est toutefois possible de l’écouter dans cette oeuvre sur le site suivant :
https://www.rts.ch/play/radio/lhorloge-de-sable/audio/hommage-a-michel-schwalbe-33?id=9735139 (à partir de 3’28)